Petite philosophie du voyage (sans prétention) |
![]() |
![]() |
Voyage ! Un mot qui résonne en moi comme une tranche de vie lumineuse, une école d’humanité. Comment définir ce mot qui a bercé toute mon enfance, m’a fait rêver au temps de mon adolescence et n’est devenu réalité pour moi qu’à l’âge adulte ? Au jour du grand départ pour le tour du monde, il y avait en moi quelque chose qui chantait et rendait grâce. Enfin, je vivais ce moment de bonheur parfait : Partir ! Partir, un mot porteur de tous les possibles. Partir sans date de retour, larguer les amarres pour aller rencontrer le monde et surtout les hommes.
J’apprécie, certes, paysages et architectures, j’aime m’émerveiller devant la splendeur d’un Taj Mahal ou l’étrange beauté aride du bush australien. Mais mon voyage n’a de sens profond que si je noue des liens, si j’arrive à rencontrer l’Autre, cet autre moi-même, dans son authenticité, sa vérité, pour saisir toute son humanité. Et comment mieux le connaître qu’en partageant son labeur et sa vie quotidienne ?
Dans cette quête de l’Autre, mon voyage ne peut faire l’économie de la lenteur et de la patience pour aller au-delà de la surface des choses et des êtres, pour glaner ça et là une parcelle de connaissance, de compréhension, et peut-être –oserai-je l’écrire ?- de sagesse. Il faut du temps pour s’imprégner de l’extraordinaire diversité de la pâte humaine.
Voyager, ce n’est pas seulement propulser son corps à des milliers de kilomètres de son lieu de vie habituel, c’est aussi, et surtout, déplacer cœur et esprit. Le voyage commence alors, en toute humilité, là où s’arrêtent nos certitudes, à l’heure de la remise en cause. Voyager ne va donc pas sans risques : la rencontre de l’autre ébranle mes convictions, me réapprend à douter, à questionner, pour gagner en compréhension et en harmonie. Partir… et accepter de revenir différent.
Voyager pour s’étonner, s’émerveiller mais aussi s’indigner et agir. Le cheminement personnel se fait au fil des kilomètres ; notre regard, notre perception du monde, des situations politiques, culturelles, historiques, religieuses, philosophiques, s’enrichit avec le passage du temps, des pays, des séjours vécus en direct avec les habitants. Ainsi le voyageur ne reste pas un éternel spectateur du monde. Il naît peu à peu à une conscience planétaire qui lui fait gommer un peu de son ethnocentrisme, pour devenir voyageur responsable et citoyen de la planète Terre, et devenir, en vérité, Citoyen du Monde.
Pour nous aujourd’hui, cet état d’esprit se traduit concrètement par des engagements précis de parrainages d’enfants, de soutiens à des orphelinats et à des associations oeuvrant dans différents pays.
Bruno
Maxime du voyageur : Ne prend rien sauf des photos
Ne tue rien sauf le temps
Ne laisse rien derrière toi sauf tes empreintes
Ne change rien sauf toi-même. |