SANTE
Nous sommes sans doute mauvais conseillers en la matière faute d’expérience, car au cours de nos voyages, nous n’avons JAMAIS été malades. Incroyable mais vrai ! Aucune diarrhées, virus, amibes… alors que nous vivons le plus souvent dans les villages dans des conditions d’hygiène souvent précaires, n’ayant que l’eau du puits pour nous désaltérer et la rivière pour nous laver.
Sans doute avons-nous bénéficié d’une chance énorme car la plupart des voyageurs au long cours connaissent un jour ou l’autre une diarrhée ou une crise de palu. Nous n’avions même pas de trousse à pharmacie ni d’assurance maladie (trop cher pour notre budget). A moins que nous n’ayons été couverts par une assurance spéciale que l’on peut nommer…
la Providence !
Bruno évoque ainsi cette assurance :
« Ce n’est ni un scoop ni une tare mais j’ose le dire : je suis croyant, j’ai la foi. Je crois que nous sommes protégés, guidés par une force que certains appellent l’Univers, d’autres Dieu ou tout simplement
la Vie. Ce souffle divin, je l’ai invoqué, remercié pour le bonheur qu’il nous offrait. Je suis parti en ami des Hommes, persuadé que nous bénéficierions de la protection du Créateur de la vie.
Pour traiter les choses de façon plus concrète, je suis convaincu que le fait de voyager lentement fait que notre organisme acquiert une certaine immunité. Par ailleurs, nous vivions dans l’enthousiasme et l’état d’esprit joue pour beaucoup dans la santé.
Un aventurier ne peut pas vivre avec à l’esprit le « risque zéro » prôné par notre société. J’avais intégré que partir signifiait prendre des risques, mais j’étais confiant.
Je ne demande à personne d’adhérer à ce que je viens d’écrire. Je raconte seulement mon expérience personnelle et ce qui m’anime. »
Notre cas n’a aucunement valeur d’exemple et nous ne pouvons que vous conseiller d’être plus prudents que nous en la matière, de souscrire une assurance et de vous munir des médicaments de base.
Où une trousse à pharmacie contenant des vitamines aurait été fort utile
Je le répète : nous n’avons jamais connu de maladie grave. Cependant, par deux fois, Bruno s’est trouvé en assez mauvaise posture pour cause de malnutrition. D’abord en Inde, quand vivant pendant six mois dans une famille paysanne, nous nous sommes nourris exclusivement de riz, galettes de blé et lentilles. Bruno perd plus de dix kilos et s’épuise à ce régime manquant de protéines et vitamines. Scénario identique dans l’Altiplano bolivien, quand nos menus sont constitués invariablement de céréales et pommes de terre. Nos rêves les plus fous sont alors peuplés de baguette croustillante et de camembert coulant !
SAC A DOS
A peine 30 kilos de bagages pour deux personnes pour 8 ans ! De quoi apprendre à relativiser nos besoins et à vivre dans la simplicité.
Voici une petite liste non exhaustive, mais qui couvre l’essentiel :
- pour être indépendant en tout lieu, toute circonstance : tente – duvet – matelas mousse – nécessaire de cuisine : réchaud à essence, popote, gourde
- toujours un peu de nourriture d’avance : sel, thé, riz au minimum
- vêtements : une tenue sur nous + une tenue de rechange (se rééquiper au fur et à mesure suivant les climats, laisser sur place ce qui est inutile)
- poncho pour la pluie, suffisamment grand pour couvrir le sac à dos
- une paire de chaussures de marche + une paire de sandales
- nécessaires : toilette – couture – (y ajouter trousse à pharmacie que nous n’avions pas)
- accessoires : lampe torche, bougies, cadenas, savon et corde pour la lessive, papier toilette, cartes, guides et quelques livres sur le pays
- notre carnet de bord
- un petit album photo pour présenter notre famille et notre région à nos hôtes
- papiers personnels : passeport, carte bancaire, carnet international de vaccinations, permis de conduire international
- appareil photo
LES FINANCES
Pas de sponsor pour ce tour du monde car… nous n’en avions pas cherché ! Pour rester totalement libre et n’avoir de compte à rendre à personne. Ce voyage, c’était notre rêve, notre choix de vie, et nous nous devions de l’assumer totalement.
Le plus souvent, nous vivons dans les familles, échangeant notre travail contre gîte et couvert. Même si –nous tenons à le préciser- il nous est souvent arrivé de payer notre nourriture dans les familles les plus modestes pour ne pas peser sur leur précaire équilibre économique. Par ailleurs, notre principal moyen de transport, le stop, ne requiert pas d’argent, seulement de la patience.
Nos dépenses ont été financées par :
- nos économies au départ de France
- des emplois salariés en Australie et Nouvelle-Calédonie
- des conférences dans les écoles
- la vente d’articles à des journaux locaux
- la vente de petits vélos en fil de fer, fabriqués par Bruno et vendus dans la rue. Du grand art !
Voir Des vélos miniatures
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